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Salaire : combien gagne un Boutonnier ?

Bouton de manchette

Le métier se modernise et le savoir-faire s’est adapté à l’industrie pour répondre aux attentes des créateurs. Compte tenu de la concurrence des boutons de facture industrielle, les clients des boutonniers se concentrent beaucoup dans l’industrie du luxe. Ainsi, les pièces sont toujours poncées et polies en fin de production pour les faire briller et révéler leur éclat. Le salaire du boutonnier tourne généralement autour du SMIC.

Combien gagne un boutonnier en France ?

Entre art, artisanat et industrie, le métier de boutonnier a subi de profondes mutations. Mais bien que les matières synthétiques soient présentes, les procédés automatisés et les outils modernisés, la filière emploie encore du personnel qualifié pour certaines tâches. Le salaire d’un boutonnier tourne autour de 1 329 euros net par mois.

Le salaire moyen pour un boutonnier

Il n’existe pas de nombreuses données sur les salaires d’un boutonnier en France. Cependant, le salaire moyen d’un boutonnier peut être estimé à 19 740 euros brut par an, soit un salaire mensuel net moyen de 1 329 euros.

Une rémunération qui varie en fonction de l’expérience et de l’employeur

Certains travailleurs produisent des boutons fantaisie à la main, à base de pâte polymère, dans leur propre atelier. Leurs revenus dépendent alors de leur clientèle.

Le métier de boutonnier

Même s’il emploie de plus en plus des alliages métalliques, de la pâte de verre ou des matériaux synthétiques comme le plastique, l’artisan-boutonnier se sert assez souvent de matériaux naturels :

  • d’origine végétale comme le bois, le raphia ou le corozo ;
  • ou d’origine animale comme la corne, l’os, la nacre ou le cuir.

Que fait concrètement un boutonnier ?

Dans ce métier de plus en plus rare, son savoir-faire garantit des boutons de haute qualité aux plus grands noms de la haute couture, de la mode, du luxe et du prêt-à-porter. Le boutonnier produit des boutons de formes différentes qui peuvent être à trous, à queue ou autres.

Le polyester est très utilisé aujourd’hui par les boutonniers, car il permet de créer des motifs originaux à faible coût. Ce professionnel découpe la matière première par usinage ou grâce à une commande numérique. Il pratique souvent de l’injection plastique dans des moules à empreintes en métal pour produire diverses formes.

Le boutonnier doit composer avec la matière du bouton pour produire les textures et les teintes souhaitées par ses clients. Il peut même procéder par gravure laser sur bois, polyester, corozo, galalithe ou cuir pour personnaliser les boutons.

De plus en plus pratiqué, le moulage permet de produire des pièces en relief en coulant de la résine dans un moule en silicone, avec possibilité d’inclure divers éléments par occlusion pour un rendu original et unique. Pour certaines commandes de pièces haut de gamme complexes, le boutonnier peut procéder par coulage manuel.

Issu d’une tradition ancestrale, le travail de la nacre permet de proposer des boutons avec une grande variété de couleurs et de formes. La nacre est une substance rigide issue de coquilles de mollusques. Cette matière est fortement concurrencée par le polyester, moins cher, qui imite sa texture. 

Les premiers boutons en matière synthétique imitaient des matières naturelles comme la corne, l’ivoire ou l’écaille de tortue. La corne est bouillie et aplatie, puis découpée, moulée, taillée et polie pour produire des boutons translucides ou mats, de teinte blanche, blonde, marron, grise ou noire. Plus facile à travailler, l’os produit des boutons blancs ou crème de petite taille, qui deviennent ambrés avec les années. 

Les boutons en corozo sont faits à partir d’une graine de palmier très dure, dont la coloration est proche de l’ivoire. Tranchées en pions qui sont découpés, tournés et percés, ces graines sont des matériaux végétaux de qualité. Parfois gravées et teintes, elles ont une teinte qui s’assombrit pour se rapprocher du bois, de l’os ou de l’ivoire.

Produits à partir d’un palmier de Madagascar, les boutons en raphia sont faits de fibres tirées des feuilles, que l’on tresse. Les boutons en passementerie sont aussi réalisés à partir de fibres de coton ou de viscose, associées à des filins métallisés et posés sur un culot en plastique.

Les boutons en verre, produits par moulage et pressage, peuvent selon les cas être transparents, opaques ou irisés. Ils peuvent aussi imiter d’autres matériaux. Les boutons faits d’alliages métalliques sont aussi très fréquents, et les boutonniers y apposent par estampage divers décors moulés, martelés, striés ou peints.

Les boutonniers utilisent aussi souvent la Galalithe, une résine antistatique, antiallergique et biodégradable, qui a l’avantage d’être douce au toucher.

Quelles sont les compétences requises pour exercer en tant que boutonnier ?

Il faut d’abord de la passion et un certain sens artistique pour exercer dans ce métier de plus en plus rare.

Quelles formations ouvrent au métier de boutonnier ?

En France, il n’existe pas de formation spécifique au métier de boutonnier, mais on peut suivre des formations génériques à la marqueterie pour s’y préparer.

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