Savez-vous ce qu’est un Mangaka ? Ce mot japonais signifie tout simplement « auteur, dessinateur de Manga » ! Un métier inventé par le pays du Soleil Levant, afin de répondre à la passion de ses habitants, pour ces petites bandes dessinées qui se lisent de droite à gauche. Aujourd’hui, le succès des mangas a dépassé les frontières du Japon, et au vu des passions qu’ils déchainent dans le monde entier, des filières de formation et d’édition se structurent… Et le métier de Mangaka crée des vocations ! C’est le cas de Louis, jeune diplômé de 24 ans, qui nous explique pourquoi et comment il se lance dans l’aventure.
Louis, quel a été ton parcours avant que ne te prenne l’envie de devenir Mangaka ?
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Les errances de jeunesse…
« Après un BAC technologique, je me suis lancé dans un DUT Génie Thermique et Energie (GTE). C’était la meilleure formation de France dans ce domaine, mais j’ai manqué de sérieux et je n’y suis resté que 6 mois. Ce que je voulais, à l’époque, c’est gagner ma vie, et, comme beaucoup, j’ai tout arrêté du jour au lendemain pour aller travailler quelque temps à l’usine… Le temps de comprendre que cela ne me mènerait à rien et qu’il valait mieux que je reprenne mes études ! »
Deux diplômes sinon rien !
« J’ai alors opté pour l’alternance, la formule idéale quand on veut, à la fois se former et gagner de l’argent. J’ai choisi le BTS Fluides Energies Domotique (FED). J’ai intégré un bureau d’études et suis tombé sur un super patron qui m’a bien formé, motivé, et poussé à continuer. J’ai donc poursuivi avec une licence Génie civil, parcours building informatique modeling, que j’ai passée – et obtenue – à Nantes. »
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Et le CDI dont rêve tout jeune diplômé…
« Une fois que j’ai été doublement diplômé, mon patron m’a embauché en CDI, et m’a appris à faire des « synthèses techniques » Cela consiste à assurer, pendant la phase d’études des travaux, la cohérence spatiale des éléments d’ouvrage de tous les corps d’état, dans le respect des dispositions architecturales, techniques, d’exploitation et de maintenance du projet. Ces études de synthèse donnent lieu à la production de plans. Ils représentent, sur un même support, l’implantation des éléments d’ouvrage, des équipements et des installations, en précisant tous les détails d’exécution.
Je suis resté un an et demi dans cette entreprise avant de la quitter en bons termes avec mon patron, à qui j’ai expliqué les tenants et aboutissants de mon projet, qui, même s’il paraissait fou, me tenait tant à cœur… Il a alors accepté de me faire bénéficier d’une rupture conventionnelle. Et il a même fait beaucoup plus. »
Ton parcours est exemplaire, pourquoi ce changement à 360° ?
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Des maquettes en 3D aux bandes dessinées
« Ce n’est pas un revirement total, car je conserve mon métier ! Je viens, en effet, de m’enregistrer au registre du commerce en tant qu’auto-entrepreneur, et je continuerai à produire des synthèses techniques pour une partie des clients de mon ancien patron, en accord avec lui, parce qu’il est débordé et ne parvient plus à tout gérer. À côté de cette activité plutôt lucrative, je vais me libérer un maximum de temps possible pour me consacrer à ma passion et essayer d’en faire mon deuxième métier… Je vais scénariser des mangas ! »
Scénariser, OK… Mais quid des illustrations ?
« Même si je sais – et que j’aime – dessiner, je n’ai pas les compétences suffisantes pour assurer la réalisation complète d’un album. J’ai donc décidé de sous-traiter la partie dessins, et de me consacrer au travail de narration, qui est au moins aussi important que les illustrations dans un manga. »
Comment organises-tu ta reconversion ?
Une réalisation à quatre mains
« Il existe des formations assez récentes permettant de s’initier à l’art du manga, notamment proposées par des associations japonaises. Quelques toutes jeunes écoles proposent aussi des cursus de trois ans. Pour ce qui me concerne, j’ai décidé de me former seul. Je lis, je regarde des vidéos sur Youtube, et je réalise en ligne des « tests one shot » qui sont de petits exercices de scénarisation. Parallèlement, je dois me trouver un co-équipier dessinateur. J’ai, pour cela, commencé à regarder les books de certains élèves de l’école d’arts graphique des Gobelins ».
Ton objectif final ?
« Vivre de ma passion, bien sûr ! Pour cela, je dois parvenir à produire mon premier album et à le faire éditer. Le parcours, je le sais, va être semé d’embuches, mais j’ai confiance en moi : j’ai toujours eu de la chance dans ma vie, il n’y a pas de raisons que cela s’arrête ! »
Plus que de la chance, Louis possède une détermination impressionnante, l’énorme avantage de savoir où il veut aller, et assez de bon sens pour démarrer son activité avec le filet de sureté que représente son ancien métier. Nous n’avons donc aucun doute sur sa réussite future et lui donnons rendez-vous pour nous présenter, bientôt, son nouveau métier de Mangaka !
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