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Salaire : combien gagne un Commissaire-priseur ?

Commissaire-priseur lors d'une vente aux enchères d'oeuvres d'art

Officier d’État ministériel, le commissaire-priseur est un spécialiste de la vente aux enchères de différents biens : meubles, objets d’art ou divers articles. Il s’agit le plus souvent d’objets mis en vente par des particuliers et des sociétés. Certains objets issus d’une saisie, d’un remboursement de prêt ou d’une faillite peuvent également être vendus aux enchères. Le salaire d’un commissaire-priseur est généralement compris entre 5 000 et 6 666 euros brut par mois.

Combien gagne un commissaire-priseur en France ?

Le système de rémunération d’un commissaire-priseur ne se base pas sur le salariat conventionnel. En effet, c’est un professionnel dont la rémunération dépend en grande partie des ventes aux enchères qu’il réalise par prélèvement d’une commission.

Ses honoraires sont facturés sur la base d’un tarif légal établi par le décret 85-382 du 29 mars 1985, modifié par le décret 2006-105 du 2 février 2006. Celui-ci stipule qu’il faut un prélèvement de :

  • 5 % sur le prix de l’adjudication à la charge du vendeur ;
  • 12 % sur le prix de l’adjudication à la charge de l’acheteur.

En tout, le principe veut qu’il soit rémunéré à hauteur de 17 % du prix de vente du bien mis aux enchères. À ce montant s’ajoute la TVA payée par le vendeur et l’acheteur. Ainsi, plus le prix de vente est élevé, plus les revenus du commissaire-priseur sont élevés. Et si les ventes réalisées au cours du mois sont nombreuses, sa rémunération sera encore plus intéressante.

Sur la base de ces éléments, on estime qu’un commissaire-priseur gagne entre 60 000 et 80 000 euros brut par an, en moyenne. Cela correspond à un salaire compris entre 5 000 et 6 666 euros brut par mois.

Le métier de commissaire-priseur

Dans le cadre d’une vente aux enchères, le commissaire-priseur commence par faire l’inventaire avant de créer les fiches techniques de chaque bien mis en vente. Lorsque les biens contiennent des œuvres d’art, qu’il s’agisse de statues, d’objets anciens ou de tableaux, il doit également les expertiser.

La prise de contact avec les acheteurs potentiels fait également partie des prérogatives. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est sollicité par des particuliers ou des entreprises, en dehors de ses connaissances en matière réglementaire.

Le métier de commissaire-priseur se résume donc à trouver de potentiels acheteurs et diriger les enchères dans les règles. Quant aux ventes aux enchères elles-mêmes, elles se déroulent généralement au sein d’un hôtel ou dans une maison de vente.

Quelle formation pour devenir commissaire-priseur ?

Le métier de commissaire-priseur est ouvert à toute personne titulaire d’un diplôme de niveau Bac +3 comme :

  • la licence Arts plastiques ;
  • la licence Arts appliqués ;
  • la licence Archéologie ;
  • ou encore la licence Histoire de l’art.

Ce diplôme initial doit être complété par au moins une licence en droit. Ces qualifications professionnelles permettent au candidat de passer l’examen d’accès à la formation professionnelle de commissaire-priseur.

Lorsqu’il passe l’examen avec succès, le candidat doit passer par un stage obligatoire de 2 ans. Rémunéré, le stage lui permet d’acquérir des connaissances théoriques et pratiques du métier ainsi qu’un diplôme de niveau d’étude Bac +5. La fin du stage est sanctionnée par un certificat de bon accomplissement qui ouvre définitivement les portes de la fonction de commissaire-priseur.

A ce stade, le commissaire-priseur peut réaliser des ventes aux enchères volontaires au sein d’une société commerciale. S’il souhaite se spécialiser dans le domaine judiciaire, il doit alors passer l’étape de l’examen d’aptitude judiciaire.

Quels débouchés pour le commissaire-priseur ?

Après sa formation, le commissaire-priseur peut s’orienter vers deux différentes fonctions : celui de commissaire-priseur de ventes volontaires ou celui de commissaire-priseur judiciaire. Dans l’un ou l’autre des cas, les prérogatives ne sont pas les mêmes.

Le commissaire-priseur de ventes volontaires

Comme son nom l’indique, le commissaire-priseur de ventes volontaires réalise des ventes aux enchères de biens que les propriétaires eux-mêmes souhaitent céder à bon prix. Ce sont des particuliers ou des entreprises qui lui font appel pour :

  • des dépôts-ventes ;
  • des vide-greniers ;
  • ou des ventes plus prestigieuses.

Il peut s’agir d’objets d’art, de mobiliers, de véhicules, etc.

Le commissaire-priseur de ventes volontaires peut exercer son métier avec le statut d’indépendant. Il a alors la possibilité de lancer son office de vente aux enchères ou de prendre des parts sociales au sein d’un hôtel ou d’une maison des ventes. Il devra alors déclarer son activité au Conseil des ventes volontaires. Cette orientation de carrière convient le plus souvent à des professionnels ayant plusieurs années d’expérience dans la fonction, avec une solide réputation et d’excellentes références.

S’il ne veut pas travailler en freelance, il peut être commissaire-priseur salarié. Dans ce cas, il est recruté au sein d’une maison ou d’un hôtel des ventes.

Le commissaire-priseur judiciaire

Pour faire évoluer sa carrière, le commissaire-priseur peut décider de se spécialiser dans la vente aux enchères juridiques. En qualité de commissaire-priseur judiciaire, il est nommé par le Garde des Sceaux et travaille auprès des tribunaux de première instance, sous l’autorité du procureur de la République. C’est la raison pour laquelle on l’appelle encore commissaire-priseur d’État ou encore officier d’État ministériel. À ce titre, il est traité comme un fonctionnaire.

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