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Cybersécurité : des métiers d’avenir qui recrutent

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Depuis quelques années, le secteur de la cybersécurité est en plein essor avec de bonnes perspectives d’emploi pour les futurs professionnels. En effet, la numérisation croissante et l’augmentation des cyberattaques rendent urgent le besoin de doter les entreprises et les organisations de moyens de défense efficaces. D’après le Panorama de la menace informatique publié par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), les cybermenaces ne cessent de se multiplier. Il urge donc de former des professionnels qualifiés et compétents dans le secteur de la cybersécurité. À ce propos, la Fédération française de la cybersécurité s’est engagée à créer, d’ici 2026, 20 000 emplois dans ce secteur.

Mais quels sont les métiers d’avenir qui recrutent vraiment sur ce marché cyber en plein essor ?

Comprendre ce que c’est que la cybersécurité

Qu’est-ce que la cybersécurité ?

Le constat est clair et sans appel : les entreprises et les organisations font constamment aujourd’hui face à plusieurs types de menaces cyber. Parmi celles-ci, on peut citer :

  • l’hameçonnage ;
  • les ransomwares ;
  • les rançongiciels ;
  • les nombreux programmes malveillants ;
  • les failles de sécurités ;
  • le sabotage ;
  • ou encore l’espionnage informatique.

Notons que ces menaces peuvent être internes ou externes. Par ailleurs, les États-Unis d’Amérique considèrent, depuis 2013, l’espionnage et le piratage informatique comme la plus grande menace pour la sécurité nationale, devant le terrorisme. On ne compte plus le nombre d’entreprises et de grandes organisations qui ont subi ces dernières années des attaques, de nombreuses fuites de données hautement confidentielles. Tout ceci pour vous dire que les technologies de sécurité doivent donc être renforcées pour faire face à ces menaces.

Ainsi, la cybersécurité englobe l’ensemble des moyens qui peuvent être mis en œuvre pour assurer la protection et l’intégrité de données (sensibles ou non) au sein d’une infrastructure numérique. On parle encore de sécurité informatique pour désigner cette pratique qui permet aux entreprises et aux organisations de protéger leurs propriétés intellectuelles. C’est un secteur en plein essor qui offre de nombreux débouchés aux étudiants et futurs jeunes diplômés.

Certains métiers, comme l’administrateur réseau (ou administrateur systèmes), offrent déjà d’intéressantes opportunités aux jeunes et cela sera davantage le cas dans les années à venir.

Les différents aspects de la cybersécurité

L’essor de la cybersécurité est dû à la transformation digitale de nombreuses organisations ces dernières années à travers l’utilisation d’outils informatiques. C’est une discipline qui vise donc la protection de tous les éléments d’un système informatique. Autrement dit, faire de la cybersécurité revient donc à assurer la protection :

  • des réseaux informatiques contre les intrusions et attaques ;
  • des bases de données et autres infrastructures physiques contre les accès non autorisés ou les usages détournés ;
  • des logiciels, services et applications utilisés dans les administrations, organisations et entreprises ;
  • du matériel de travail en entreprise (ordinateurs, tablettes, smartphones…).

Pour finir, la cybersécurité inclut également toutes les méthodes qui peuvent permettre de restaurer un système informatique, des données importantes… en cas de désastre.

Défis et difficultés

Les principaux défis et difficultés auxquels le domaine de la cybersécurité est confronté sont notamment liés à l’évolution des menaces. En effet, les attaques et les différents outils malveillants mis en place par les cybercriminels évoluent constamment. Ils redoublent continuellement d’inventivité pour créer de nouvelles formes de logiciels malveillants. 

Le secteur se doit d’évoluer constamment et les professionnels doivent être en mesure de s’adapter en permanence à chaque nouvelle menace. La mise en place d’un système de sécurité informatique doit reposer sur une approche proactive et adaptable. À ce propos, le National Institute of Standards and Technology (NIST) des États-Unis recommande de surveiller en continu et en temps réel chacun des niveaux d’un système de sécurité.

Métiers de la cybersécurité qui recrutent les jeunes talents

Les métiers de la cybersécurité, d’après le Panorama des métiers de la cybersécurité de l’ANSSI, se regroupent autour de 4 grandes catégories à savoir :

  • la gestion de la sécurité et le pilotage des projets de sécurité ;
  • la conception et le maintien d’un SI (Système informatique) sécurisé ;
  • la gestion des incidents et des crises de sécurité ;
  • le conseil, les services et la recherche.

Voici quelques exemples de métiers de la cybersécurité qui recrutent les jeunes talents.

Directeur cybersécurité

Comme nous avons pu le voir, la cybersécurité est un enjeu stratégique pour la protection d’une organisation. Elle se doit donc d’être prise en charge par un cadre dirigeant, un professionnel du domaine ayant les compétences et la capacité d’adresser pleinement le domaine. Il doit être en mesure de prendre en compte la transversalité de la discipline, son évolutivité et sa technicité. Ce cadre est aujourd’hui connu sous le nom de Directeur cybersécurité.

En résumé, c’est un cadre dirigeant dont la principale mission est de définir la stratégie de cybersécurité de l’organisation qui l’emploie. Le Directeur cybersécurité se charge à cet effet de définir les indicateurs stratégiques et managériaux à partir desquels on pourra mesurer le niveau de maturité de l’organisation en matière de cybersécurité. Il pilote un réseau de responsables de sécurité informatique et rend compte à la Direction générale et au comité d’audit.

Niveau d’études : Bac +5.

Salaire : 8 000 à 17 000 euros bruts par mois.

Directeur de programme de sécurité

Encore appelé Directeur de projet sécurité ou IT program manager (en anglais), le Directeur de programme de sécurité est en quelque sorte une évolution du métier de directeur de programme informatique.

Avec une solide connaissance des enjeux de la cybersécurité, il est chargé de mettre en œuvre une trajectoire et un portefeuille de projets de sécurité. Il se base à cet effet sur la stratégie de cybersécurité de son organisation, les objectifs de sécurité métiers et l’augmentation de la cybermenace.

Le Directeur de programme de sécurité pilote l’ensemble des projets de sécurité sur les plans technique, organisationnel, et métier. Il doit ensuite rendre compte au Directeur cybersécurité.

Niveau d’études : Bac +5.

Salaire : 5 000 à 10 000 euros bruts par mois.

Hacker éthique

Comme son nom l’indique, le hacker éthique est un expert en piratage informatique qui, contrairement aux cybercriminels, a décidé d’utiliser ses talents pour protéger les données informatiques des organisations. Il intervient donc au sein d’une entreprise, d’une organisation ou d’une administration pour assurer la protection des systèmes informatiques.

C’est un métier qui a vraiment le vent en poupe et le poste est très prisé. On les désigne aussi sous le nom de pirates bienveillants ou de « Pentester », pour penetration tester.

La principale mission d’un hacker éthique est de tester la vulnérabilité du système informatique de l’organisation dans laquelle il travaille. Cela permet de détecter les principales failles du système et les différents points de vulnérabilité afin de mettre en place les outils de protection les plus performants.

Niveau d’études : Bac +3 (en général).

Salaire : 4 000 à 7 500 euros bruts par mois.

Data protection officer

Entré en vigueur le 25 mai 2018, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) est un texte qui encadre le traitement des données personnelles sur le territoire de l’Union européenne. Dans son article 37, le RGPD stipule que les organisations doivent désigner un délégué à la protection des données : le Data protection officer ou DPO.

Pour faire simple, le DPO est l’interlocuteur référent d’une organisation en ce qui concerne la gestion et la protection des données à caractère personnel. Sa principale mission consiste à conseiller et coordonner les actions permettant d’assurer la bonne gestion des données. Il s’agit donc du contact de référence des tiers concernés par la collecte de leurs données, mais aussi celui des organismes comme la CNIL en France.

Ajoutons que le Data protection officer peut être également amené à intervenir auprès de ses collaborateurs dans le but d’assurer la conformité des pratiques de protection des données à caractère personnel.

Niveau d’études : Bac +3 minimum.

Salaire : 5 000 à 9 500 euros bruts par mois.

Architecte en cybersécurité

Comme son nom l’indique, l’architecte en cybersécurité est un professionnel qui opère sur l’architecture et l’infrastructure d’un système informatique. Il veille ainsi à la sécurité de l’organisation dans laquelle il travaille et de ses équipements en définissant et structurant les choix techniques. Après avoir analysé les risques et vulnérabilités sur les systèmes et les équipements, il définit et préconise l’architecture technique de référence, aux besoins de l’organisation ainsi qu’aux réglementations en vigueur.

Les missions de l’architecte en cybersécurité s’articulent aussi autour de la planification, de l’organisation et de l’animation de réunions, ateliers, séminaires techniques pour sensibiliser et fédérer autour des problématiques de cybersécurité. Il se charge en outre du reporting régulier des incidents rencontrés et rédige la documentation des différentes spécifications techniques.

Niveau d’études : Bac +5.

Salaire : 5 000 à 7 500 euros bruts par mois.

Spécialiste en développement sécurisé

Intervenant en appui des équipes de développement informatique, le Spécialiste de développement sécurisé a pour rôle d’accompagner les développeurs dans la prise en compte des exigences de sécurité. Il se charge ainsi de tester la sécurité des développements puis de suivre la correction des vulnérabilités qui ont été identifiées.

Ses missions s’articulent autour de deux axes : la conception et le soutien auprès des équipes de développement. Il s’agira entre autres de :

  • définir ou de contribuer à la définition des guides de développement ;
  • contribuer au choix et à la sélection de solutions de revue de code de développement ;
  • participer à la rédaction des exigences en matière de sécurité applicative ;
  • faire respecter les bonnes pratiques de sécurité ;
  • assurer la formation des développeurs, le partage de connaissances et la veille technologique.

Niveau d’études : Bac +3 à Bac +5.

Salaire : 3 000 à 6 000 euros bruts par mois.

Analyste réponse aux incidents de sécurité

L’analyste réponse aux incidents de sécurité est un professionnel de la cybersécurité qui travaille en collaboration avec toutes les sécurités de sécurité d’une organisation et la direction. Sa principale mission consiste à assurer une coordination et une atténuation appropriées des incidents identifiés. Il peut être spécialisé dans l’analyse système, l’analyse réseau ou encore l’analyse de codes malveillants.

En cas de soupçons d’une menace ou d’une attaque, l’analyste réponse aux incidents de sécurité analyse les symptômes et réalise les analyses techniques sur le système informatique. Il identifie ensuite le mode opération du cybercriminel avant de qualifier l’étendue des dégâts. Cela lui permet alors de fournir les recommandations techniques pour une réponse appropriée.

La réponse à la vulnérabilité ainsi que la recherche de menaces et des flux de travail automatisés font donc également partie des missions de ce professionnel. Il doit donc réaliser une veille sur les nouvelles menaces, les nouvelles technologiques et les méthodes des attaques.

Niveau d’études : Bac +5.

Salaire : 3 500 à 5 000 euros bruts par mois.

Comment se former ?

Avec la digitalisation croissante des entreprises et des organisations, il est plus que jamais urgent d’assurer la sécurité des données et des systèmes informatiques. Mais on déplore encore jusqu’à ce jour une pénurie de professionnels qualifiés dans le secteur. Et ceci, bien qu’en 2020 le nombre de postes en cybersécurité s’élevait déjà à 3,1 millions, selon l’ISC Cybersecurity Workforce Study.

D’après le cabinet d’études, il faudrait que le nombre de professionnels augmente encore de 62 % pour répondre aux besoins actuels. Compte tenu de cette forte demande, les salaires proposés par les entreprises pour un professionnel tournent généralement autour de 120 000 euros par an.

De nombreuses formations se développent de plus en plus pour faire face à cette demande croissante de profils d’experts en cybersécurité. Vous vous passionnez pour les nouvelles technologies ? Vous aimez résoudre des problèmes et anticiper des événements ? Vous pourriez envisager de faire carrière dans la cybersécurité.

Il existe 3 principaux cursus pour se former en cybersécurité :

  • les Bac +2 pour obtenir un Brevet de technicien supérieur (BTS) ;
  • les diplômes de niveau Bac +3 pour obtenir une licence professionnelle, une licence générale ou un bachelor informatique ;
  • les diplômes de niveau Bac +5 pour obtenir un master, un MBA, un mastère spécialisé ou un Master Of Science (Msc).

Les conditions d’admission pour entrer en formation dépendent du niveau de diplôme que vous visez et de votre propre niveau. Pour un Bac +2 ou Bac +3, par exemple, vous être titulaire d’un baccalauréat, scientifique de préférence. Les formations pour un diplôme de niveau Bac +5 nécessitent généralement un Bac +3 (licence, bachelor, BUT…).